meriadeck

MERIADECK

« L’utopie. Le rêve. Le poumon, la respiration. Le calme, l’horizon »

Tout comme La Caserne des Pompiers de la Benauge, cette galerie s’attarde sur la désillusion d’une utopie, Mériadeck. Meriadeck est un quartier populaire vieillissant dans les années 50. Devant l’insalubrité du quartier, la ville de Bordeaux décide une rénovation. Une intervention dispersée semble impossible, la ville opte alors pour une opération radicale en 1955. «Mériadeck, c’était des bordels» (Jacques Chaban-Delmas). La zone d’intervention s’étend de la rue François de Sourdis au cours d’Albret, et du cours du Maréchal-Juin à la rue Georges Bonnac. En 1971, l’ancien quartier Mériadeck n’existe plus. Plus de trente hectares sont détruits, sa population est relogée dans des cités dortoirs de transit, mais ne reviendra jamais dans le quartier. Le projet consiste en un principe de ce que l’on appelle l’Urbanisme sur dalle, ou la ségrégation verticale (voire zoning verticale), consistant à séparer les circulations piétonnes et automobiles verticalement par la création de nouveaux niveaux de sol dévolus aux piétons. Les années passants, l’intérêt urbain se porte ailleurs, et le quartier autrefois novateur se défraichi, est délaissé, abandonné. Les parements de pierre tombent, les herbes sauvages s’installent durablement. Ce qui était autrefois fleuron, réussite sociale, urbaine, architecturale, est gagné par le désintérêt, l’abandon. Ce quartier hyper centre comporte les mêmes caractéristiques que la rive droite, silence, calme.