Bordeaux

RIVE GAUCHE

« La société occidentale. Société post-industrielle consumériste. Dystopie. La vie –folle. La vie numérique. Servilité, gaspillage. Idiotie. Yang »

La galerie rive gauche est inéluctablement liée à celle de la rive droite. Celle-ci dépeint, montre les vestiges vivants, à peine passés, mais pourtant utilisés, usés, dans notre société actuelle. Marqué étudiant par les lecture de François Cheng, Walter Benjamin, la peinture de Paul Cézanne, la sculpture de Michael Heizer, la photographie de Joseph Sudek comme celle de William Christenberry, mon projet photographique parle d’un tout « ternaire », mêlant Yin, vide médian et Yang. En amont de son procédé technique, l’acte photographique implique une immersion, une respiration régulière et continue. Une concentration. Une attention, réflexion au propre comme au figuré portée sur l’instant présent de/dans l’environnant immédiat. Ainsi, avec respect, frontalité, cet état de recueillement permet la prise de vue. Ce moment s’apparente à la recherche d’un instant décisif en quête de reconnaissance, l’illumination. De sujets serrés, monochromatiques à mes débuts (2005 – 2008), je m’ouvre progressivement au sujet-objet, à son contexte, à la narration de situations ou de sujets paysagers (2009 – …), pour finalement rechercher l’horizon. Les espaces du Yang concernent les situations (personne, artisan, foule, …), les espaces propres aux activités de la ville occidentale, façades autrefois remarquables et aujourd’hui défraichies, véhicules, commerces, places, espaces de circulation.  Ainsi, au travers de paysages empreints de désillusion, de mélancolie, comme de situations héroïques ou grotesques, je donne à voir l’état d’un lieu, à l’heure avancée du libéralisme économique de notre monde occidental mondialisé, faisant œuvre de prospection autant que de mémoire.